30 janvier 2021

Nous avons rencontré l’entreprise URVOIX

Par Alain L'Hostis

L’adoption par l’équipe du Maire en conseil municipal du 18 janvier, d’un protocole de réservation foncière en vue de l’implantation par l’entreprise URVOIX d’un centre funéraire dans le quartier des Acquêts a suscité notre incompréhension. Nous avons voté contre lorsque le Maire, sans doute pressé par un calendrier que nous ignorons, nous a contraint à nous positionner lors de ce conseil municipal.

Par la suite, le samedi dernier 30 janvier, nous avons rencontré les gérants de l’entreprise URVOIX, ainsi qu’un de leurs salariés. Cet échange cordial a été pour eux l’occasion de nous exposer leur projet, ainsi que sa genèse. Ils nous ont présenté leur entreprise familiale de 40 salariés, le marché qu’elle représente, leur concurrence, le cadre réglementaire dans lequel ils exercent ainsi que leur souhait, depuis quelques années, de s’implanter au Rheu.

Ils nous ont dit avoir eu de longue date des échanges avec la Mairie et ses services. Plusieurs propositions de localisation de cette activité ont été envisagées, nous ont-ils indiqué, notamment dans la zone artisanale du Chêne vert. Mais la proximité du cimetière était recherchée. Ils nous ont finalement présenté le projet envisagé dans le quartier des Acquêts. Cette rencontre a été aussi pour nous l’occasion d’indiquer aux responsables de la Société URVOIX que nous n’étions pas contre leur projet, qui sera bienvenu au Rheu, mais que nous ne comprenions pas l’empressement du Maire ni la procédure qu’il nous impose.

Cette rencontre nous a conforté dans nos questions :

Alors que la commune est généralement passive sur le développement des commerces sur Le Rheu, pourquoi la Mairie défend-elle ce projet en particulier ?

La viabilisation du terrain serait à la charge de la commune. Le prix de vente de la parcelle soustrait des travaux de viabilisation faits, il ne resterait donc à la commune que 30 k€ au maximum sur cette opération ; est-ce raisonnable ?

Quelle garantie a-t-on qu’un jour l’établissement ne soit vendu à un grand groupe funéraire qui imposera ses prix élevés ? Puisque cette opération est présentée comme un service à la population, la commune n’a-t-elle pas intérêt alors, à en conserver le contrôle, soit par la propriété du terrain, soit par une clause de choix de gestion en cas de vente ?

N’a-t-on pas mis la charrue avant les bœufs en faisant voter le 18 janvier un protocole de réservation foncière avant que la parcelle ne soit déclassée du domaine public au domaine privé, ce qui exige une enquête publique ?